Au salon de la rue des moulins

Langues

  • Peintures

    • Cheval Blanc Gazelle
    • Le jeune Routy à Céleyran
    • L'anglaise du star au havre
    • La modiste (Melle Louise Blouet d'Enguin)
    • Portrait de Lautrec devant une glace
    • Femme rousse vue de dos
    • Le docteur Gabriel Tapié de Céleyran
    • M.Maurice Joyant
    • Femme qui tire son bas
    • Jane Avril de dos
    • Yvette Guilbert
    Date : 1894
    Dimensions de l'oeuvre : 1,115 x 1,325 m
    Mode d'acquisition : Don
    Date d'acquisition : 1922
    Anciennes appartenances :
    Comtesse A.de Toulouse-Lautrec

    Synthèse des travaux de Lautrec sur la prostitution, cette oeuvre est traitée comme une grande peinture d’histoire. Le thème évoque le quotidien des prostituées, l’examen médical.
    La ligne courbe du canapé poursuivie par celle de la jambe repliée de la femme au premier plan entraine l’oeil du spectateur dans une composition équilibrée et fermée. L’espace est clos, l’atmosphère lourde.
    La diagonale, formée par la jambe allongée de la femme assise au premier plan et prolongée par son bras tendu, divise l’espace du tableau en deux parties égales. La partie basse présente un divan rouge vide soulignant l’ennui ressenti par les femmes .
    Outre la silhouette debout et de dos, on relève la passivité des cinq femmes assises qui ne se regardent pas ni ne communiquent.
    Attentif aux visages dont il scrute la physionomie, Lautrec propose de réels portraits en individualisant les traits des visages.
    L’uniformité des chairs blanches surmontées de chignons orangés se confronte au décor traité dans une palette colorée sourde : roses, pourpres et verts mettant en évidence la lourdeur de l' atmosphère.
    La tension entre l’individualité et l’anonymat est au coeur du débat sur la prostitution en cette fin du XIXème siècle. Certains sont disposés à donner aux « filles » une place dans la société tandis que d’autres ne tolèrent la prostitution que si elle reste discrète et séparée du reste de la société. Au regard de cette oeuvre, Lautrec reste ambigu quant à son positionnement sur le sujet.