Chocolat Dansant

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  • Dessins, lithographies

    • Chocolat Dansant
    Date : 1896
    Dimensions de l'oeuvre : 0,650x0,500m
    Mode d'acquisition : Collection publique

    Le dessin « Chocolat dansant » est destiné à illustrer la revue « Le Rire » où il paraît dans le numéro 73 du 28 mars 1896. Ce journal, fondé par l’ami du peintre Arsène Alexandre en 1894, publie des caricatures volontiers subversives, et Henri de Toulouse-Lautrec fournit 18 illustrations pour la revue entre 1894 et 1897, évoquant tantôt des types montmartrois ou des distractions des quartiers parisiens élégants.

    Passionné par le cirque dès l’enfance, Henri de Toulouse-Lautrec s’empare de ce thème, sujet privilégié de l’avant-garde, pour explorer les attitudes du corps en mouvement. Lieu de tous les excès, le spectacle circassien lui permet, à travers la figure de l’écuyère, celle de l’acrobate ou du clown, d’exprimer sa fascination pour l’art équestre, pour les prouesses physiques, mais aussi de mettre en évidence la dramaturgie du monde de la piste. La figure du clown, qui oscille entre l’irrévérence la dérision et la parodie parfois jusqu’à la férocité, retient l’attention de l’artiste, sensible à la précarité de l’homme qui est ainsi évoquée. Au Nouveau Cirque de Paris, Foottit et Chocolat forment l’un des premiers tandems de l’époque, l’un, exemple même du clown blanc dominateur, malmenant l’autre, auguste noir, habillé comme un dandy, mais subissant coups et sarcasmes sans broncher, pitre pitoyable et ridiculisé, souffre-douleur dont le public admire cependant l’agilité.